Nous voudrions dire - Chantal

Publié le par Christian




Nous voudrions dire la profonde tristesse, la grande peine que nous éprouvons d’avoir perdu notre ami.
Nous pensons à vous qui êtes sa famille et les compagnons de sa vie.

Maurice Bentkowski était un membre actif et écouté de l’Association de Vol en Planeur du Chanet, sur le Causse Méjean. Vice-Trésorier et à l’origine d’un important projet de développement, il a investi beaucoup de temps et d’énergie dans l’avenir de notre plate-forme. Nous l’en remercions à nouveau et perpétuons son action.

Maurice était un avionneur dans l’âme.
Il aimait voler et n’avait de cesse de partager sa passion et son plaisir. Il en a toujours parlé comme d’une activité noble et chargée de symboles. C’était s’élever, prendre de la hauteur et se battre pour cela, c’était savoir se dominer, être fort et aussi être humble. Parce qu’il était généreux, il racontait ses vols et partageait ainsi les émotions qu’il éprouvait. Trouver le bon courrant thermique, le centrer, s’y maintenir et puis en trouver un autre et monter…, monter!… C’était un jeu fabuleux dont il revenait heureux.
Bien sûr, comme chacun, il atterrissait parfois bien peu de temps après son décollage, et quelque peu dépité. Et il savait aussi écouter quelque remarque bien sentie de son Chef-Pilote. Mais combien de fois est-il revenu avec des joies d’enfant parce qu’il avait grillé tout le monde dans la hauteur ou dans la durée, et avec l’engin le plus modeste du Club!!! C’était un plaisir de l’écouter raconter l’aventure de toute une après-midi.
D’autres fois il parlait de l’hivers. Il disait la splendeur du Causse sous la neige, quand on le voit du ciel. Ou encore les journées sereines passées à l’atelier avec ses deux instructeurs. C’était là pour lui des moments précieux.
Il était présent s’il fallait renouveler la confiance, insuffler un peu de force et de patience en un débutant affaibli par le doute. Et il était content des pas en avant que sont le premier vol seul, la première heure d’un pilote…
Il aimait amener des gens chez nous pour les faire voler. Il les confiait, les installait, expliquait l’altimètre, le vario et le badin. Puis il les regardait décoller, attendait les impressions du retour, heureux d’offrir une belle expérience, un grand souvenir, ou, un jour, une passion comme la sienne.
C’était peut-être là le plus important.
Partager était pour Maurice un maître mot.

Du débutant au vieux planeur plein d’expérience, il nous a honoré de son amitié, qu’en homme attentif il offrait simplement et sans préjugés.
Il a été, parmi nous, Pilote, dans toute la noblesse que peut contenir le mot.
C’est cet esprit, fort et généreux, qui continuera de planer au-dessus de la plate-forme aéronautique du Causse Méjan.

Merci.


Chantal

Publié dans Humour

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